Tsembéhou est en deuil.

C’est avec beaucoup de consternations  que les habitants ont appris tôt ce vendredi matin le décès de  Hadj Ahamadi Bacar. Les obsèques du regretté se sont déroulées juste après la grande prière en présence d’une foule nombreuse.

Son fils, M. Assadi Ahamadi, qui était à Mayotte  a pu regagner Anjouan ce vendredi matin et ensemble avec les amis, les  proches et une foule nombreuse  ils ont pu accompagner le regretté vers sa dernière demeure.

Hadj Azema était un grand patriote qui faisait partie des grands de sa génération (Baha Chamou Madjidi, Baha Echat Adala, Badhakioine, Soidikou…)  qui ont  marqué l’histoire de Tsembéhou moderne.  Bahali Azéma ou Azéma pour les intimes était un homme pieux et généreux. Sa disparition ce vendredi du premier mois de l’année musulmane et la foule venue des quatre coins de l’île est un signal fort  de sa bonté et de sa générosité. Allah a choisi ce jour de Vendredi pour l’appeler auprès de lui.

Un grand patriote

L’histoire retient de lui qu’en 1958, lorsque les autorités coloniales ont voulu construire une école à Tsembéhou, il fut l’un des premiers à accepter de donner volontiers son terrain situé à Mtsimbatsy pour la construction de l’établissement scolaire.

En 2001 lorsque la Communauté, sous l’égide du Comité de Pilotage, envisage de construire 6 salles de classe à Hamoudou, Hadj Azéma fut le premier à permettre qu’on utilise son terrain pour la construction de l’école.  A ceux qui cherchaient à le dissuader de donner son terrain, il ne cessait de  leur répéter : "Je connais l’intérêt et la valeur de l’éducation".

Il était un sage et espérons qu’un jour un de ses proches, ceux qui l’ont bien connu, écriront un livre sur sa vie, son expérience, sa façon de voir le monde.

TsembéhouInfo adresse ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée et à  M. Dhoydine, l’administrateur de notre site, toute notre sympathie devant cette dure épreuve.